L'utilisation et l'adoption de la technologie sont en train de changer la donne dans le secteur juridique, qui s'efforce de simplifier et de rationaliser son infrastructure technologique existante. La digitalisation s'accélère de plus en plus dans le secteur juridique.
La LegalTech est un secteur de niche en pleine expansion, composé de start-ups et de scale-ups digitales qui fournissent les technologies et les logiciels nécessaires pour aider les entreprises à fournir des services juridiques innovants. Ce secteur se révèle de plus en plus important suite à la crise sanitaire et l'impact du télétravail. En effet, les directions juridiques et les cabinets d’avocats ont dû s’adapter et s’organiser à distance : qu'il s'agisse de réunions avec les clients, d'audiences au tribunal, de transactions ou encore de partage de contrats et de documents.
La profession d'avocat est connue pour sa haute charge de travail et ses niveaux élevés de stress, les jeunes avocats devant travailler de longues heures en raison du volume et la nature des tâches, parfois fastidieuses comme la lecture et la rédaction de contrats et documents. Les technologies, en particulier l'IA, peuvent contribuer à ces exercices chronophages et libérer du temps aux avocats pour qu'ils puissent se concentrer sur la partie la plus importante de leur travail.
En effet, un rapport de Luminance a révélé que grâce à la technologie juridique, 70 % des avocats stagiaires ont pu se concentrer sur les aspects plus stratégiques de leur travail. La création de documents juridiques standardisés par les équipes internes est un autre domaine dans lequel les entreprises cherchent à gagner du temps, par le biais d’outils digitaux.
Malgré la crise, la LegalTech conserve son potentiel avec la belle levée de fonds de Leeway en mars 2021 (gestion de contrats pour les Directions juridiques) de 4,2 million d’€ ou celle de Data Legal Drive (2 millions d’€ pour son logiciel de mise en conformité au RGPD).
La Covid-19 a forcé les organisations à évaluer et à revoir leurs besoins en matière d’organisation et de méthodes de travail. D’après le Baromètre 2020 des LegalTechs françaises édité par Wolters Kluwer et Maddyness, pour une majorité des LegalTech (50,6 %), la crise sanitaire a eu un impact positif sur les services qu’elles proposent (nouvelles fonctionnalités, création de services spécifiques à la gestion de crise, etc). Et la nouvelle génération d'avocats et de juristes, eux-mêmes férus de technologie, veulent également travailler pour des organisations modernes et numériques. Il est clair que la technologie jouera un rôle énorme, non seulement en aidant les entreprises à moderniser et à automatiser certains de leurs processus, mais aussi en les aidant à attirer de nouveaux talents en juridique.