Selon la FEVAD (Fédération E-commerce et Vente À Distance), en 2019 en France, les ventes en ligne ont franchi le cap historique des 100 milliards d’euros pour atteindre les 103.4 milliards d’euros à la fin de l’année. Un nouveau record qui vient confirmer la tendance de ces dernières années : en 10 ans seulement, les ventes de produits et de services sur internet ont été multipliées par 4 !
Alors que la FEVAD prévoyait en 2020 une croissance comparable à celle de 2019, qu’en est-il aujourd’hui suite aux confinements, couvre-feu et à la crise sanitaire que nous traversons ?
E-commerce et déconfinement font-ils bon ménage ?
Au premier trismestre 2020, 8 internautes français sur 10 ont acheté via un site e-commerce : cela représente 40 millions de français ! Le marché global du e-commerce a progressé de +5,3% au 2ème trimestre 2020.
En juin 2020, dans un climat, à priori morose pour le e-commerce avec le déconfinement et la réouverture des magasins, certains acteurs tirent leur épingle du jeu (-11% par rapport au mois précédent alors que la croissance entre mai et juin 2019 avait été de +4% hors période de soldes). Parmis eux, Sézane la marque de vêtements pour les millennials, fait son entrée dans le top 5 des marques online préférées des Français(es). L’application Vinted continue son ascension fulgurante et détrône la Fnac de son statut de 3ème enseigne en ligne française. La vague de la seconde main semble ne plus s'arrêter !
La mode et l’habillement représentent 51% des achats par personne au cours des 12 derniers mois, suivis des produits culturels qui représentent 41% des achats. Retenons que le e-commerce permet une augmentation de 14% du CA du magasin pour un marchand qui utilise ces deux canaux simultanément. Malgrè la réouverture des magasins physiques, les accrocs du shopping semblent s’être ravisés de mettre les pieds en boutiques : port du masque obligatoire, distanciation sociale imposée, impossibilité d’essayer, crainte des rassemblements … Finalement, faire son shopping confortablement installé(e) dans son canapé ce n’est pas si mal ?
En novembre 2020, rebellote : Quand les magasins ferment, pas le choix, il faut consommer en ligne ! Pour preuve, Noël 2020 a battu tous les records. En décembre 2020, La Poste a livré 4 millions de colis par jour soit 50 % de plus qu'en 2019.
L’e-commerce et ses avantages
Premièrement, le commerce en ligne permet d'augmenter ses revenus et d'étendre son marché. En effet, le e-commerce ouvre des canaux de vente jusque-là inexplorés qui dépassent de loin le marché de proximité des petites entreprises. Ouvertes 24h/24, 7j/7 et ne nécessitent pas la présence d’une personne physique pour servir les clients, les boutiques en ligne peuvent génèrer des revenus considérables pour un coût peu élevé.
Deuxièmement, qui dit e-commerce dit online et donc data. Tout le monde a ce mot là à la bouche "data" et ce n'est pas pour rien ! C’est l’autre gros avantage d’un site e-commerce par rapport à une boutique physique : en ligne, il est possible de collecter énormément d’informations sur les internautes ! Ainsi, vous optimisez le parcours des clients (chatbot, UX design, ...) sur votre site e-commerce et donc, vous augmentez votre taux de transformation.
Aussi, n’oublions pas de préciser que le e-commerce est générateur d’emplois ! Il représente plus de 200 000 postes directs auxquels s’ajoutent un très grand nombre d’emplois chez les partenaires, notamment dans le transport et la logistique. En effet, le nombre d’emploi dans ce secteur continue d’augmenter chaque année. Pour exemple, 54% des sites leaders e-commerce ont augmenté leur effectif en 2019. La bonne nouvelle, c’est que ce chiffre devrait encore augmenter en 2020 puis en 2021, tant l’e-commerce a connu un boom pendant le(s) confinement(s). Les entreprises ont pris conscience de la nécéssité qu'il représente : des équipes vont se créer et s’étoffer, des postes vont voir le jour et des métiers vont évoluer.
En conclusion, le marché du e-commerce est plus dynamique que jamais : la croissance des ventes en ligne à laquelle participent pleinement les poids lourds du secteur est constante. Certains ont d'ailleurs réussi à s'imposer comme des leaders du e-commerce français. Une dynamique qui profite à de nombreux acteurs de la filière et qui s'explique en partie par l'évolution du comportement d'achat des consommateurs dû à la crise de la COVID-19.
Sources : FEVAD + https://www.ecommercemag.fr/Thematique/retail-1220/Breves/Top-tops-flops-e-commerce-non-alimentaire-348744.htm