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Modernisation des réseaux ferroviaires en Afrique : favoriser les échanges et promouvoir l’intégration régionale

Modernisation des réseaux ferroviaires en Afrique : favoriser les échanges et promouvoir l’intégration régionale

En Afrique, le transport ferroviaire est relativement peu développé à l’échelle continentale. Cependant, stimulées par une augmentation des investissements dans les projets ferroviaires, les constructions d’infrastructures de transport se multiplient sur le continent ces dernières années. Malgré la pandémie de la Covid-19 et les retards de travaux qui en découlent, les projets continuent leurs avancements, notamment dans le secteur ferroviaire, considéré comme « catalyseur » d’échanges et d’intégration pour le continent. 

Le train, un enjeu de développement

Aujourd’hui, l’ensemble du réseau ferroviaire africain est estimé à environ 75 000 km sur une surface de 30,2 millions de km², soit une densité d’environ 2,5 km pour 1 000 km². Ceci est bien inférieur à la densité des autres continents et régions et à la moyenne mondiale qui est de 23 km pour 1 000 km². En Afrique, le pays disposant du plus grand réseau ferroviaire est l’Afrique du Sud. Avec ses 30 400 km de voies ferrées, il occupe la onzième place des plus grands réseaux ferroviaires au monde et représente 80% des infrastructures ferroviaires en Afrique subsaharienne, son réseau étant principalement dédié au transport de minerais et de marchandises.

Les taux d’investissements dans le secteur ferroviaire ont augmenté grâce aux initiatives régionales et continentales, comme le « Programme pour le développement des infrastructures en Afrique » (PIDA), dont l’objectif est de « transformer » l’Afrique via un réseau ferroviaire moderne ou encore le « TGV Africain », qui vise « à interconnecter les capitales et centres commerciaux africains ». Projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africain, sa mise en œuvre « constitue un levier essentiel » pour la réussite de la Zone de libre-échange continentale (ZLECA). En reliant les capitales africaines et les grands centres, le TGV devrait faciliter la circulation « des marchandises, des services et des personnes », en décongestionnant les systèmes actuels. 

Relier les grands axes africains pour promouvoir l’intégration régionale

Depuis plusieurs années, les États d’Afrique mettent en œuvre des politiques d’extension et d’amélioration des transports et particulièrement ceux du train. En effet, l’objectif est « d’interconnecter leurs lignes ferroviaires », afin de « renforcer le commerce régional ». Plusieurs grands projets aux quatre coins de l’Afrique illustrent cette tendance. 

En Afrique de l’Est, la construction de la ligne de chemin de fer inter-État se concentre sur l’axe reliant le Burundi à la Tanzanie, afin de permettre d’augmenter notamment les exportations minières du Burundi. En reliant ces deux États par une ligne de 190 km, entre la ville burundaise de Musongati et celle d’Isaka en Tanzanie, le Burundi souhaite « faciliter le désenclavement du pays », tout « en dopant ses exportations minières », grâce à la Tanzanie qui dispose de plusieurs ports, notamment à Isaka. Avec cette ligne, le Burundi espère augmenter ses exportations de nickel, l’un de ses principaux produits miniers, à 47% d’ici 2027. L’ensemble de la ligne vise également à renforcer les échanges commerciaux entre la Tanzanie et ses pays voisins, notamment le Rwanda et la République démocratique du Congo. D’un budget de 1,9 milliard USD, le projet devrait commencer prochainement, selon les récentes déclarations de l’Agence de facilitation du transport en transit du corridor central (CCTTFA), faites en février 2021.

En Afrique australe, les travaux de raccordement ferroviaire du nord de la Namibie sont sur le point de s’achever. En effet, le ministre des transports namibien a annoncé le 11 mars dernier que le prolongement de la ligne de chemin de fer de la ville minière de Tsumeb à Ondangwa « est achevé à 90% », soit 264 km de voies construites. Il a également indiqué que les « 10% restants concernent l'achèvement des travaux sur la section Ondangwa-Oshakati », une longueur correspondant à 28 km. Ce chantier, vieux de 20 ans, est considéré comme une « infrastructure clé » dans le développement du « corridor Namibe-Lubango-Oshikango-Walvis Bay », lui-même identifié comme « une priorité » par les gouvernements de la Namibie et de l’Angola. Avec près de 45% de la population nationale vivant dans les régions du nord de la Namibie, le gouvernement namibien souhaite désenclaver ces régions, géographiquement proches de l’Angola, pour « booster » les échanges économiques entre les deux pays (ces derniers partageant une frontière terrestre de plus de 1 300 km) et surtout, pour stimuler la croissance économique et promouvoir l’intégration régionale.

D’autres projets sont également en développement ou en discussion, comme celui de l’« Eswatini Rail Link (ESRL) », qui relierait l'Eswatini et l’Afrique du Sud grâce à une nouvelle voie ferrée de 146km entre les deux pays ou encore en Afrique de l’Ouest avec la ligne historique « Dakar-Bamako », dont les travaux de rénovation sont à l’arrêt depuis plusieurs années maintenant, mais qui vient de recevoir « trois nouvelles locomotives », dans le cadre de la relance du transport ferroviaire dans le pays.
 

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