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Le 100% remote c'est possible : Interview de David Bernard CEO chez AssessFirst

Le 100% remote c'est possible : Interview de David Bernard CEO chez AssessFirst

Vous voulez un scoop ? Pour faire face à l’épidémie de Covid-19, le télétravail a été privilégié en France, comme dans de nombreux autres pays. Si, si, on a des preuves ! En mars 2020, le confinement a plongé 1/4 de la population active dans cette situation de travail à distance. Et vous savez quoi ? Les deux confinements ont profondément bouleversé l’organisation des entreprises et de leurs collaborateurs.

Nouvelles habitudes de travail, nouvelles attentes des salariés, ... Aujourd'hui, nombreuses sont les entreprises qui se posent des questions quant à leurs modèles de fonctionnement et de développement. "Et si le télétravail devenait la norme ? Et si on se séparait de nos bureaux ?" Le "100% remote", beaucoup y ont pensé, mais combien ont sauté le pas ?

À la rentrée de septembre 2020, les collaborateurs Assessfirst n'ont pas franchi la porte de leurs bureaux collectifs, mais ont débuté l'aventure "100% telétravail". Curieux, chez Fyte, nous avons souhaité en savoir un peu plus quant à cette nouvelle organisation et avons interviewé David Bernard, le CEO d'AssessFirst ! Témoignage ...
 

Qu’est-ce qui a motivé votre décision ? 

Chez AssessFirst, nous avons toujours cherché à proposer un modèle d’organisation qui soit parfaitement aligné avec la vision que nous avons du monde du travail. Nous croyons fermement que le travail doit être un “espace” dans lequel chaque individu doit pouvoir exprimer ses talents naturels, être challengé, avoir un vrai impact au quotidien, ceci tout en étant heureux.  

Avec le confinement puis la poursuite du télétravail “post-confinement”, beaucoup d’entre nous avons pu expérimenter de nouveaux rythmes de travail (souvent plus en accord avec nos rythmes biologiques personnels), de nouveaux modes d’organisation et de communication (avec moins de réunions et d’interruptions à tout va), davantage de transparence et de circulation de l’information (nécessaires pour collaborer efficacement à distance). On s’est rendu compte que cela fonctionnait plutôt très très bien ! Nous avons été nombreux également à (ré)interroger certains choix de vie comme le lieu d’habitation, le temps accordé à la famille, aux amis, aux passions, …  

Nous avons très rapidement vu dans le “100% remote” la possibilité de permettre à chacun.e de devenir le/la designer de sa propre existence. Qui n’a jamais rêvé de ça ? Le fait de passer en asynchrone avec notamment la suppression d’un grand nombre de réunions et la mise en place de solutions collaboratives ouvrait également la voie au travail à l’étranger ou en mode nomade ! Être 100% remote, cela signifie s’affranchir totalement des barrières géographiques et se donner la possibilité - plus que jamais - de travailler avec les meilleurs, où qu’ils soient en France et même dans le monde entier. D’un coup c’était également un moyen pour nous d’élargir de façon radicale notre pool de talents potentiels !   
 

Comment faire perdurer la culture d’entreprise en remote ? (yes, ooops, la fameuse question à 1000$) 

Tout d’abord il faut bien avoir en tête que travailler en 100% remote, cela ne veut pas dire que l’on ne se voit plus ! Cela signifie juste que nous n’avons plus de “bureaux physiques”. Chacun travaille donc de chez soi mais cela n’empêche pas de se retrouver dès que c'est nécessaire. Nous avons alloué à chacun un budget annuel qui peut être utilisé pour prendre des co-workings avec des collègues ou encore pour se retrouver dans des espaces adaptés lorsqu’ils le souhaitent. 

Nous organiserons également chaque année 2 évènements pour toute l’équipe en France ou à l’étranger afin que l’on continue à vivre des expériences incroyables tous ensemble. Enfin, nous avons déployé toute une série d’outils digitaux qui nous permettent de collaborer dans des conditions optimales.  
 

Comment avez-vous géré les éventuelles réticences au sein de vos équipes ? 

Globalement, toute l’équipe a été super enthousiaste. Après, il y a bien évidemment eu quelques interrogations : Sur la préservation de l’esprit d’équipe, tout d’abord et aussi des questions très pratiques sur l’équipement des bureaux à la maison ou encore sur les modalités de départ à l’étranger.

Le premier point - la préservation de l’esprit d’équipe - nous souhaitions vraiment l’imaginer avec eux et pour eux. L’idée n’était pas d’imposer des rythmes de rigides de rencontre, par exemple mais plutôt de bien comprendre quels étaient les besoins de chacun.e. Ce sont aussi des choses que nous serons amenés à faire vivre au fur et à mesure de notre apprentissage collectif en la matière. 

Pour ce qui est de l’équipement, nous avons d’ores et déjà mis en place des budgets dédiés à l’installation de tout le matériel nécessaire : table, chaise ergonomique, rangements, écran externe, webcam 4K, AirPods, … L’idée est que chacun soit dans les conditions optimales pour faire son job à la maison !  

En ce qui concerne les modalités de départ à l’étranger enfin, nous avons mis en place différents systèmes en fonction du projet de chacun : séjour ponctuel (jusqu’à 3 mois à l’étranger) ou séjour à plus long terme. Le fait est que le cadre législatif n’évolue pas à la même vitesse que les usages. Du coup, on va également suivre de très près ces évolutions afin de continuer à pouvoir offrir à chacun le maximum de flexibilité.  
 

Comment maintenir le moral des équipes qui ne se verront que très rarement ? 

Encore une fois, cela dépend des individus. Certains sont très contents de ne plus avoir à venir tous les jours “subir” l’open space … Quoi qu’il en soit, chaque manager a été sensibilisé.e afin de suivre de près le moral de ses collaborateurs. Nous avons par ailleurs intégré des outils qui nous permettent de prendre le pouls du vécu des équipes en temps quasi réel, ceci afin de mettre en place les actions correctives sans délai au besoin.  

Mais plus que ça, nous avons réaffirmé notre volonté de mettre cette notion de “caring” au cœur même de notre culture. AssessFirst, c’est une boite où l’on recrute les personnes pour qui elles sont, où on les incite à s’exprimer pleinement. C’est aussi une boite dans laquelle les gens prêtent attention les uns aux autres. Nous avons donc longuement réfléchi tous ensemble à des moyens de faire en sorte que personne ne puisse se retrouver totalement isolé.e du reste de l’entreprise comme par exemple des zoom réguliers en petit groupe où l’on parle de tout sauf du boulot ou encore des activités qui peuvent être organisées en dehors du boulot.  
 

Comment envisagez-vous les futurs onboarding ? 

Aurélie, notre Talent Acquisition a fait un boulot de dingue sur le sujet en collaboration avec les managers. Des nouveaux parcours ont été redéfinis, des Gigas de ressources ont été produites en à peine quelques mois, des trellos avec des listes de tâches à réaliser et de défis à relever pour les nouveaux ont été mis en place de façon à les imprégner de notre Culture.  

Nous avons également recruté Pauline, notre “Remote Manager” qui travaillera depuis Milan. Pauline travaille de façon très étroite avec Aurélie (TA) afin de nous assurer d’avoir non seulement un onboarding optimal mais également un suivi attentif de chacun.e tout au long de sa vie chez AssessFirst. Pauline est également en charge de la bonne utilisation de l’ensemble des ressources dédiées à la collaboration en “100% remote”. 
 

Quels sont les désavantages du 100% remote ? 

À mon sens, la principale limite - si l’on peut dire - c’est que cela fait voler en éclat tous les cadres auxquels on se conformait auparavant… sans peut-être trop y penser : L’heure à laquelle on se lève, le fait de prendre les transports, le café avec les collègues, l’heure à laquelle on mange, à laquelle on reprend, on quitte, le trajet du retour… Là tout est à réinventer ! Et il n’y a pas de réponses universelles.  

Par ailleurs, cela ne s’arrête pas là. Il en va de même pour la vie personnelle. Si d’un coup on vous dit que vous pouvez vivre potentiellement n’importe où dans le monde, cela peut donner le vertige… Pourquoi telle ville plutôt que telle autre ? Et si je partais à l’étranger ? Mais pour y faire quoi ? Cela peut également avoir un impact profond sur les relations personnelles que l’on a avec son conjoint ou sa famille. On ne se rend pas compte tant que l’on ne s’en est pas extrait, mais l’organisation par défaut nous met quand même sacrément sur des rails… Là tout est à réinventer ! C’est comme écrire le nouveau chapitre de sa vie 

Mais au fond, pouvoir exercer cette liberté pleinement et faire des choix peut-être plus en conscience, n’est pas une façon extraordinaire pour chacun de se ré-approprier une part essentielle de ce qui fait son humanité ? 
 

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