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Interview Gilles Le Vavasseur – L’employabilité des seniors : « L’âge, c’est dans la tête ! »

Interview Gilles Le Vavasseur – L’employabilité des seniors : « L’âge, c’est dans la tête ! »

L'emploi des seniors en France est un sujet de préoccupation et d'intérêt croissant dans un paysage professionnel en constante évolution. Alors que la société vieillit et que les carrières s'étendent sur des décennies, l'employabilité des travailleurs seniors devient une question centrale. Face à des défis tels que les préjugés liés à l'âge, les évolutions technologiques et une compétition professionnelle qui fait rage, les seniors doivent parfois, faire « mouche » pour rester pertinents sur le marché du travail français.

Afin de briser les préjugés auxquels font face les seniors, Louise Enescaux, Practice Leader Assurance au sein du cabinet Morgan Phillips Executive Search a eu le plaisir d'accueillir et d’interviewer Gilles Le Vavasseur, Directeur relations porteurs de risques et nouveaux marchés chez Génération, qui s’est retrouvé sur le marché du travail, à l’âge de 58 ans.

À travers ce témoignage, nous avons souhaité mettre en lumière les défis auxquels les professionnels seniors sont confrontés et les opportunités qu'ils peuvent saisir…

Louise Enescaux : Gilles, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Gilles Le Vavasseur : Certainement. Après huit ans de conseil, suivis de 25 ans au sein d'un courtier gestionnaire, nous avions convenu avec mon employeur de nous séparer. C'est ainsi que je me suis retrouvé, à l'âge de 58 ans, sur le marché du travail.

Louise Enescaux : Donc à 58 ans, un nouveau départ, une nouvelle recherche. Comment avez-vous abordé cette quête d'emploi ?

Gilles Le Vavasseur : De manière relativement classique, avec l'assistance d'un cabinet d'outplacement. J'ai eu la chance de disposer d'une année pour trouver une solution. C'est ainsi que j'ai intégré la société Génération en tant que Directeur des Opérations à l'époque. Cette embauche faisait suite à une recherche qui incluait des études de marché approfondies et des prises de contact, comme ces cabinets de réinsertion professionnelles savent si bien le faciliter.

Louise Enescaux : Lors de cette recherche, avez-vous rencontré des obstacles particuliers ? Et si oui, comment les avez-vous surmontés ?

Gilles Le Vavasseur : Bien que je ne qualifierais pas cela d'obstacles majeurs, une certaine ambiance était présente. Je me souviens avoir croisé quelqu'un qui m'avait dit que, à mon âge, les chances étaient égales à « epsilon », ce qui s'est révélé être totalement faux ! En fin de parcours, j'avais trois offres d'emploi intéressantes. Je pense que cela relève vraiment de la posture adoptée, de la remise en question de soi-même et, surtout, de focaliser sa recherche sur « qu’est-ce que l'on peut apporter au marché de l'emploi ? », plutôt que de se fixer sur sa carrière passée.

Louise Enescaux : En France, on est considéré comme senior à 55, voire 50 ans. D'après les dires, il est plutôt compliqué d'assumer cette étiquette. Mais avec votre expérience, comment peut-on faire de sa séniorité un atout dans sa recherche d'emploi ?

Gilles Le Vavasseur : En effet, la séniorité offre l'avantage indéniable d'apporter une expérience substantielle, d'avoir traversé diverses situations. Cependant, il est essentiel de ne pas s'enfermer dans cet aspect. Il faut plutôt adopter une dynamique axée sur l'écoute des besoins de l'employeur potentiel, chercher activement à apporter des solutions et surtout démontrer une volonté d'intégration dynamique dans la vie de l'entreprise. Il s'agit de se positionner non pas en tant que donneur de leçons, mais véritablement en tant qu'acteur positif de la vie de l'entreprise.

J’ai pu apporter ma pierre à l’édifice à mon entreprise. Cela s'est manifesté par une meilleure capacité à prendre du recul sur des sujets quelque peu secondaires, avec une approche empreinte de sérénité. J'ai ainsi pu favoriser l'innovation tout en assurant la conduite du changement nécessaire. Cela s'est traduit par des résultats concrets, alignés sur des ambitions que j'ai limitées à un niveau réaliste dès le départ.

Louise Enescaux : Pour conclure, Gilles, quelle est votre vision de l'emploi des seniors ? Et quels conseils pourriez-vous donner à un cadre en fin de carrière qui recherche de nouvelles opportunités ?

Gilles Le Vavasseur : Un conseil, oui, c'est un peu ce que j'ai rapidement évoqué. Il s'agit vraiment de se mettre dans une posture d'écoute, d'analyse et de projection de ce que l'on peut apporter. Il est primordial d'éviter de donner l'image qui, malheureusement, colle souvent aux seniors, parfois à raison, d'une personne centrée sur son passé et réticente à la flexibilité face à des décisions qu'elle aurait peut-être prises différemment. Cependant, il est essentiel de comprendre que c'est la nature même de la vie d'entreprise. Par conséquent, il est crucial de montrer une attitude dynamique et positive, prête à s'adapter aux défis présents et futurs. Je donnerais également un dernier conseil : ne pas regarder ce qu’on perd lors d’une évolution (voulue ou non), mais ce qu’on gagne.

Louise Enescaux : Donc, je retiens dynamisme, entrain, avoir envie, et après tout, c'est dans la tête.

Gilles Le Vavasseur : Tout à fait, c’est dans la tête ! C'est une question d'attitude et de perspective. Merci, Louise.

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