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Zlecaf : dynamiser le commerce intra-africain grâce au numérique

Zlecaf : dynamiser le commerce intra-africain grâce au numérique

Selon les perspectives de la Banque mondiale pour 2021, l’Afrique subsaharienne devrait connaître une « situation de reprise », avec une croissance de 2,7%. Cette croissance annoncée fait notamment suite à la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) le 1er janvier dernier, qui crée désormais un marché commun africain de 3,4 milliards de dollars. Présentée comme un « catalyseur du commerce numérique », la Zlecaf doit intégrer le digital dans son fonctionnement, afin de créer un environnement propice au développement via le secteur du digital. 
 

Une « économie digitale » pour l’Afrique

La dimension numérique est forte au sein de la Zlecaf, comme le démontre son article 3 fixant l’objectif d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique, telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063 [de l’Union africaine] ». En effet, celle-ci doit « permettre d’accélérer le processus d’intégration économique » de l’Afrique, notamment grâce à « la promotion du e-commerce et du paiement numérisé », qui permettront « l’accroissement des échanges commerciaux intra-zones », ainsi que « l’amélioration de l’accès au marché continental africain pour les acteurs extérieurs » et donc, la mise en place d’une réelle « économie digitale » sur le continent. 

Aujourd’hui, les échanges commerciaux intra-africains sont de 15%. Avec la Zlecaf, l’objectif espéré est de 52,3%. Pour atteindre un tel résultat, les États doivent se doter d’infrastructures numériques et de stratégies efficaces de cybersécurité et cyberdéfense, relativement absentes en Afrique et dans l’accord de la Zlecaf. Pourtant, pour envisager la réussite de l’intégration numérique du continent à travers cet accord, un haut niveau de protection cyber est plus que nécessaire puisque ce dernier permettrait de lutter contre la cybercriminalité et assurer la sécurité des utilisateurs en ligne.

Autre aspect pour le succès de l’« économie digitale », un faible coût des connexions au réseau Internet. Actuellement, en Afrique subsaharienne, le coût de connexion peut représenter jusqu’à 620 500 francs CFA par an, soit presque le tiers du revenu moyen annuel par habitant (1,965 million francs CFA). Notamment en raison du faible niveau de connectivité des zones rurales enclavées du continent, moins connectées que les pays côtiers. Renforcer le déploiement des réseaux transfrontaliers s’avère ainsi être « un double facteur d’intégration économique et d’accélération de la connectivité à très haut débit ».
 

Le numérique, une priorité pour la Zlecaf

Généraliser de manière encadrée l’utilisation du digital est une nécessité pour le bon fonctionnement de la Zlecaf : les Nations Unies prédisent en effet « une augmentation de 81% des exportations intra-continentales » via l’accord, cette dernière n’étant réalisable que si l’environnement numérique le permet. Bien que le nombre « de raccordements au haut débit » sur le continent ait franchi « la barre des 400 millions en 2018 », le « taux de pénétration de la 3G et de la 4G n'atteint que 25 % en moyenne » aujourd’hui, représentant un « frein » au développement et au commerce pour les entreprises africaines. La construction d’infrastructures numériques adaptées est, par conséquent, essentiel au bon fonctionnement de la Zlecaf. 

De plus, afin de rendre plus accessible le numérique et les technologies, une « harmonisation des politiques et des règlementations est primordiale » à travers la simplification des procédures administratives au sein de la Zlecaf : « disponibilité des informations », « dispositifs spécifiques pour les entreprises, les agences douanières et les décideurs politiques », « transmission instantanée des règles commerciales », etc. De plus, assurer la protection des données des utilisateurs est une priorité, la protection des données étant « directement liée au commerce des biens et des services dans l'économie numérique ». Grâce à un cadre juridique « souple » et des règles commerciales « plus simples », la Zlecaf pourrait ainsi être le « catalyseur de la relance économique » de l’Afrique à travers la dynamisation de son environnement numérique.

La Zlecaf représente, de ce fait, une véritable opportunité économique pour les pays africains et pour les opérateurs privés du numérique. Par exemple, le taux de croissance annuel du nombre d’acheteurs en ligne, qui est proche des 20%, soit plus que la moyenne mondiale et ce, depuis désormais quatre années, fait du e-commerce « l’un des potentiels vecteurs de [la] croissance [africaine] ». La numérisation et son rôle dans le développement de l’Afrique n’est donc plus à démontrer, elle sera cependant possible seulement via des infrastructures renforcées et un accès au réseau facilité.
 

Contactez Hyssein Ambouroue Anguiley, Senior Consultant en charge des recrutements en télécommunications Morgan Philips Executive Search, Africa & Middle-East : +33 (0)6 65 98 61 54,  hambouroue@morganphilips.com


Sitographie

« Mise en œuvre de la Zlecaf : comment le digital peut dynamiser le commerce intra-africain », par Philippe Wang, La Tribune Afrique, publié le 20/02/2021 à 13h40, disponible ici.

« ZLECAf : les infrastructures numériques et de cyberdéfense du continent demeurent insuffisantes pour réussir l’intégration économique régionale », par Franck Kié, Afrique IT News, publié le 16/04/2021, disponible ici.

« Zlecaf : l’Union africaine parie sur le numérique pour accélérer la mise en œuvre dès janvier 2021 », par Ristel Tchounand, La Tribune Afrique, publié le 17/08/2020 à 11h06, disponible ici.
 

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