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Se créer une vie équilibrée

Se créer une vie équilibrée

Plus que jamais le travail est vénéré comme un dieu exigeant et égoïste auquel chacun doit se livrer tout entier corps et âme. L’aliénation générale à l’emploi fait que les chômeurs sont considérés et se considèrent eux-mêmes bien souvent comme des parias, en marge de la vie réelle.

Cette déification est sublimée par l’annonce des courbes du chômage et leur kyrielle de hausses. Pour chacun, le travail apparait alors comme le premier moyen de montrer qui il est aux autres et à lui-même. Dans le passé et aujourd’hui encore dans les sociétés tribales, l’identité, le regard des autres étaient fixés dès la naissance.

« L’ordre social » veillait à ce que les seigneurs restent les maitres, les paysans leurs serviteurs, et le roi d’essence divine veillait sur tous .Cet équilibre a évolué au fil de l’histoire et selon les pays ; les frontières sociologiques s’avérant alors plus ou moins marquées.

Cependant le parcours personnel était édicté par une loi « naturelle » quasiment aussi puissante que la génétique elle-même.

Aujourd’hui, tout est heureusement très différent, Impossible de prévoir dès la naissance ce que chacun deviendra dans une société en perpétuel mouvement.

 

   « Tous les jours elle promenait son nouveau-né dans les allées d’un cimetière pour    l’habituer à son véritable avenir »  J.STEINBERG

 

L’histoire, les techniques, les arts …, tout s’accélère sans même laisser le temps de s’y accoutumer. Chacun alors devient libre de se construire à travers de multiples paramètres : écoles, religion, famille, amis, activités extra-professionnelles, passions et surtout travail.

 

« JE  TRAVAIL DONC JE SUIS »

Quelle meilleure preuve que le « tic » que l’on a tous quand on rencontre quelqu’un pour la première fois. Personne n’y échappe : le premier contact s’établit souvent en demandant à l’autre quel métier il exerce.

Il semble que cela soit la seule façon de résumer et d’illustrer ce que l’on est. Mais cette démarche est totalement réductrice et pousse souvent à établir des relations très superficielles : on ne communique qu’avec la face cachée de son « iceberg ».

Le travail procure  en effet un réseau de relations à travers notamment  les collaborateurs. Peu importe si ces derniers sont ou non ses meilleurs amis, ils appartiennent au contexte social majeur où se passe souvent le principal de sa vie. Même si l’on n’a pas d’affinités particulières avec eux, ils font partie du paysage personnel en même intime.

Quand l’un d’entre eux disparait du « champ » pour une raison où une autre, l’on éprouve un manque. Ce sentiment est décuplé quand on perd son emploi : tous les collègues disparaissent soudain et la vie semble alors vide de sens et d’intérêt. Cette étrange impression de perte fait que les chômeurs se sentent terriblement seuls au monde et dépourvus de repères.

En effet, le travail structure la vie, rythmant invariablement la journée : arrivée entre 8h30 et 9h30, départ entre 18h30 et 20h00, 45 mn pour déjeuner…

Les jours passent, obéissant à un certain nombre de règles immuables : quand le téléphone sonne, il faut y répondre avant la quatrième  sonnerie sinon la messagerie se déclenchera, la distribution du courrier se fait après le déjeuner et le départ à 12h15.

Quoiqu’il advienne, chaque année, il y a un nombre prévu de jours fériés et cinq semaines de vacances. Le travail dicte l’emploi du temps de la journée, la semaine, l’année, la vie !

En cas de perte d’emploi, les certitudes, les repères et la régularité disparaissent. Travailler dans une entreprise , c’est aussi avoir un rôle à jouer dans une microsociété. Si on le fait correctement on est félicité. Pour certains dont la vie personnelle n’est pas très épanouie, leur travail est même  leur seule source d’autosatisfaction. Cette situation de dépendance totale à l’égard de l’emploi est bien sûr préjudiciable à l’épanouissement et surtout dangereuse face au chômage endémique.

 

IL Y A VIE APRES LE BUREAU

Pour se prémunir, il convient d’apprendre à établir un équilibre salvateur entre vie personnelle et professionnelle. D’autre part, les emplois deviennent toujours plus exigeants, augmentant ainsi les conflits entres ses propres besoins, ses désirs et les obligations de chaque jour de travail.

La vie professionnelle gagne en rapidité et en efficacité et désormais pour les salariés, il n’y a pas de halte possible. Quel que soit l’effort fourni, chacun doit continuer à produire avec une performance accrue. Pour faire face à cette situation, il est important de maintenir consciemment dans sa vie quelques ilots de stabilités qui restent sereins et permanents malgré les turbulences.

 

Ainsi est-il possible de donner plusieurs axes à sa vie?  Conjoint famille argent travail possession matérielle plaisir amitié inimité religion égocentrisme. Leur convergence établira l’équilibre qui devra alors idéalement se construire sur quatre axes. Le premier concerne le physique et correspond à la capacité à bien gérer le stress, au besoin à l’aide d’exercice spécialement adaptés. Le second fait référence au mental et implique lecture, visualisation, planification et écriture. Le troisième se développe à partir du social-relationnel : service aux autres, empathie, amitiés, amour. Le dernier implique le spirituel : le système de valeurs, les motivations.

 

Trois sphères

Pour se protéger et travailler au maximum de ses capacités, en toute sérénité, la vie devrait s’articuler autour des trois sphères que sont la famille, le groupe de soutien (les amis) et le jardin secret. 

Bien que tombée en désuétude, la famille a le pouvoir de créer un espace de solidité qui résiste à la folie du monde , à condition bien sûr de savoir cultiver avec ses proches un climat d’harmonie et de respect  mutuel . La cellule familiale devient ainsi l’un des rares lieux où l’on peut être accepté tel que l’on est, sans être soumis à l’obligation de performance ; c’est précieux !

« vivre c’est choisir »  Winston Churchill

Pour certains, la famille n’a aucun sens, c’est même plutôt  une source de conflit.  C’est alors la famille de cœur qui prend le relais. C’est –à-dire deux à trois amis sur lesquels on peut compter et qui deviennent alors un véritable groupe de soutien .En effet, personne ne peut devenir superman tout seul, quel que soit le succès que l’on tire de sa profession. La véritable solidité prend sa source dans la qualité des relations d’intimité que l’on sait créer et qui résistent au temps.

Il est aussi important d’avoir lieu à soi, un havre de paix faisant office de jardin secret. Un appartement, une maison  à la campagne, un jardin peuvent très bien représenter cet ancrage, cet espace où l’on peut se retrouver, se détendre et s’abonner à ses occupations favorites. A cela peut s’ajouter la pratique bénéfique d’une discipline, quand tout semble chaotique et que la vie se déroule en accéléré, l’exercice régulier d’une activité physique, artistique ou spirituelle, permet à la fois l’expression de soi et une recharge d’énergie.

Les journées de travail resteront dynamiques mais dans un climat plus apaisant. De plus, la volonté dont il faudra faire preuve pour dégager les espaces de liberté sera extrêmement structurante pour l’ensemble de la vie. Bien sûr, le maintien des petites habitudes et des vieux schémas mentaux ne fait pas partie des disciplines encouragées car au lieu de rendre plus solide, elles sclérosent.

Si l’on a vraiment du mal à s’investir dans des activités extraprofessionnelles pour s’aérer, il faut s’orienter alors vers la diversification de son portefeuille d’activités. Le principal, quelle que soit la méthode choisie, c’est de trouver un moyen de gérer le stress ambiant, destructeur d’énergie positive.

 

Philippe PILLIERE

ppiliere@morganphilips.com

Président & Cofondateur

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