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Moyen-Orient : l’agroalimentaire en expansion ?

Moyen-Orient : l’agroalimentaire en expansion ?

Région devenue l’une des plus dépendantes au monde pour son alimentation, le Moyen-Orient peine à assouvir ses besoins alimentaires à l’échelle régionale et importe massivement ses marchandises. Selon les prévisions, la situation alimentaire au Moyen-Orient s’aggraverait à l’horizon 2050, la région étant soumise à d’importants changements climatiques.

Aujourd’hui, le Moyen-Orient reste très dépendant des importations pour subvenir aux besoins alimentaires de sa population. L’agriculture joue alors un rôle important dans les économies d’une grande majorité des États de la région. Pour améliorer l’efficacité du secteur agricole, l’irrigation se développe à grande échelle, ce qui contribue à la production intensive de cultures et à l’exportation à haute valeur ajoutée. Les légumes, les fruits et les céréales sont les principaux aliments et produits exportés au Moyen-Orient. À titre d’exemple, l’Égypte, la Syrie, l’Arabie Saoudite et la Jordanie produisent en très grandes quantités des lentilles, des pois chiches, du maïs et du riz. L’élevage représente aussi une des principales préoccupations agricoles et certains pays tels que l’Arabie Saoudite, l’Égypte et les Emirats Arabes Unis en ont fait un élément clé pour assurer leur sécurité alimentaire.

Pour être en mesure de soutenir la production locale et régionale et par conséquent, l’exportation des marchandises alimentaires, le Moyen-Orient doit mettre en place des politiques visant à stimuler le secteur agricole. Durant la semaine du 22 au 29 juin 2019, la 41ème session de la Conférence de la FAO, le programme des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, s’est tenue à Rome et un événement a eu lieu autour du thème suivant « La région arabe et la réalisation de l’objectif Faim zéro : défis et opportunités ». Le but de cette intervention était d’exposer les problèmes alimentaires auxquels le Proche-Orient et l’Afrique du Nord sont confrontés. En plus de soutien apporté à la production locale, il faut également améliorer la gouvernance des ressources naturelles qui composent ces régions afin de pourvoir éradiquer la faim et subvenir aux besoins alimentaires des populations en répartissant équitablement les récoltes.

Malgré la forte volonté et l’engouement autour du développement du secteur agricole au Moyen-Orient, les États moyen-orientaux doivent néanmoins faire face à une situation complexe (climat, conditions météorologiques et hydriques difficiles et fertilité des sols limitée). Ces facteurs ralentissent ainsi inévitablement le développement du secteur agricole dans cette région. L’agriculture, la pêche et l’aquaculture ne peuvent pallier à ces difficultés naturelles, c’est pourquoi il est aujourd’hui nécessaire de développer de nouvelles technologies permettant de surmonter ces difficultés.

Un cas de réussite agroalimentaire est celui de l’Arabie Saoudite et de sa production laitière. L’une des plus grandes fermes du monde se trouve sur les terres saoudiennes : la ferme d’Al-Kabeer, d’une grandeur de 22 500 hectares, fournis 1000 tonnes de fourrage par jour à plus de 94 000 vaches. Véritable prouesse technologique, cette ferme développée en plein désert permet de produire une partie des besoins alimentaires locales du Royaume saoudien. Al-Kabeer produit 1,2 milliards de litres de lait par an et nécessite par conséquent l’utilisation de moyens grandioses en termes de logistique pour l’approvisionnement concernant l’alimentation du bétail. Pour nourrir ses bêtes, l’entreprise Almarai s’approvisionne sur le marché international mais l’Arabie Saoudite désire développait sa propre stratégie au niveau local, afin d’acquérir une autonomie. En plein milieu du Hedjaz sont produits 400 000 tonnes de luzerne, 300 000 tonnes de maïs et 30 000 tonnes de foin. Pour répondre à cela, 22 500 hectares sont irrigués par pivot et l’eau est pompée dans les nappes phréatiques profondes, jusqu’à 1 800 mètres de profondeur. Ce ne sont pas moins de 410 millions de mètres cubes d’eau qui sont utilisés pour permettre l’irrigation de la ferme : pour produire un litre de lait, il faut 340 litres d’eau. 

Pour tous renseignements concernant le secteur de l’agroalimentaire et de l’agribusiness, contacter Rania Khedir, Consultante Senior Morgan Philips Middle East and Africa, rania.khedhir@morganphilips.com

 

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