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Leçons suite au confinement : "Ne pas gaspiller une bonne crise"

Leçons suite au confinement : "Ne pas gaspiller une bonne crise"

Dans notre dernier article sur le futur monde du travail, Charles-Henri Dumon, PDG et fondateur de Morgan Philips, révèle ce qu'il a appris des situations de crise pendant plus de 30 ans dans le domaine du recrutement. Il nous fait part de ses réflexions sur différents sujets...

Sur le travail à distance

La réussite ou non dépend de l'entreprise et de son organisation. Par exemple, dans le cas de l’IT, elle s'est avérée extrêmement efficace, ce que confirment les nombreux free-lances qui travaillent dans ce secteur. C’était déjà le cas avant la crise : la pandémie vient de le renforcer et maintenant les entreprises pensent de plus en plus à leurs collaborateurs à distance, notamment pour les postes en  informatique et digital. Cependant, il existe d'autres fonctions comme celles des Ressources Humaines qui, en tant que gardiens de la culture d'entreprise, se doivent d’échanger et rencontrer les collaborateurs. Travailler exclusivement à distance n'est pas pratique et n’est pas toujours recommandé.

Sur la culture et la cohérence

Les organisations doivent évaluer chaque fonction selon ses responsabilités et voir quelles tâches peuvent et ne peuvent pas être effectuées à distance. J'invite toutefois à la prudence, car le risque de porter atteinte à la culture de votre entreprise est réel. Vous ne pouvez pas seulement examiner les implications financières ou les coûts d'un modèle d'entreprise travaillant à distance, vous devez aussi considérer comment cela affectera les équipes. Le travail à domicile n'est pas fait pour tout le monde - il faut faire attention.

Sur la productivité et la flexibilité

C’est évident : certaines personnes seront plus productives car elles n'auront pas de trajets quotidiens, ce qui leur permettra de gagner une heure ou deux sur leur journée. Mais nous n'en sommes qu'au début, alors voyons ce qui se passera à long terme, car je ne suis pas sûr que beaucoup de personnes puissent continuer à travailler à domicile pendant longtemps. N'oublions pas que le bureau a un rôle social, très important pour le bien-être des collaborateurs. De plus, pendant le confinement, les introvertis ont eu l'occasion de partager leurs idées avec plus d’assurance, car la prestance entre moins en jeu lors d’un échange vidéo via Zoom.  

Sur la confiance et les relations    

Quelle que soit la période, vous devez embaucher les bonnes personnes et encore plus en cas de crise. Il est évident que si vous connaissez bien quelqu'un sur le plan professionnel, vous lui ferez confiance. En recrutant et en gérant à distance, il est plus compliqué d’établir des relations de confiance. Les dirigeants qui avaient des relations solides avec leur équipe avant le Covid-19 auront eu plus de facilités que ceux qui n'en avaient pas.

Sur les bonnes et mauvaises surprises

On voit la vraie nature des gens en temps de crise. Certains font preuve d'un courage et d'une résistance incroyable, d'autres sont pessimistes et entraînent tout le monde dans leur chute. Si les entreprises doivent continuer à réduire leurs effectifs après les vacances d'été en raison de la situation économique, je pense qu'il est également possible de se séparer de ceux qui n'ont pas la bonne attitude. Vous ne pouvez pas laisser la négativité prendre le dessus, sinon vous mettez vraiment votre entreprise en danger. C'est une période difficile, nous sommes tous dans le même bateau et ce n'est pas la première crise que nous traversons.

Sur le leadership en temps de crise

Un titre ne fait pas un bon leader. Lorsque vous gérez à distance, votre titre ne signifie rien, vous devez avoir des gens qui croient en vous. L'attention, le soutien et la confiance sont très importants et vous devez adapter votre style de management aux besoins de chacun. 

Sur la lutte pour la cause

Les dirigeants doivent avoir une orientation claire, unissant leurs équipes autour d'une cause commune. C'était le cas avant, mais c'est encore plus le cas maintenant. C'est ce qu'ont fait tous les grands leaders de l'histoire - Alexandre le Grand, Napoléon, Gengis Khan, ils ont tous su faire adhérer leur peuple à leur vision et à leur objectif. De la même manière, les entreprises doivent jouer un rôle social pour maintenir l'unité de tous.   

Sur la prise de risque

Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, c'est le meilleur moment pour les organisations d'acquérir les compétences spécialisées dont elles ont besoin dans leur secteur. Leurs concurrents pourraient ne pas le faire, et ceux qui sont assez courageux pour prendre un risque et investir dans leur talent en récolteront les fruits. Il en va de même pour les candidats, ceux qui n'étaient pas heureux dans leur travail avant la crise ne le seront plus maintenant, alors qu'ont-ils à perdre en cherchant ailleurs ?

Sur l'amélioration des compétences

Face aux avancées technologiques et à la façon dont nos emplois évoluent, les demandeurs d'emploi doivent continuer à enrichir leurs compétences. Aussi évident que cela puisse paraître, un CMO qui n’a aucune expertise en digital, n’ira pas très loin. Il en va de même pour les professionnels de la Supply Chain et leur compréhension du e-commerce ou des talents en « tech » et en IT.  

Sur l'agilité

Les organisations doivent réfléchir aux profils qu’elles souhaitent recruter : à savoir celles qui peuvent sortir des sentiers battus et innover. C'est plus facile à dire qu'à faire, mais il faut rechercher ces qualités. D'un côté, il y a les entreprises qui doivent s'adapter très rapidement et de l'autre, les personnes qui ne veulent pas changer leurs habitudes. L'externalisation du travail vers des indépendants et des managers de transition va se généraliser étant donné la flexibilité qu'offre cette solution.

Sur le recrutement 

L'incertitude est notre grand ennemi car elle diminue la confiance. Même si les entreprises ont connu l'enfer, comme l'a dit Churchill : « Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise ». Qu'il s'agisse d'embaucher du sang neuf ou d'améliorer les processus, les organisations ne peuvent pas se permettre de rester inactives. J'ai traversé sept crises de recrutement, ce qui m'a appris que les entreprises ne peuvent pas survivre sans embaucher ! 
 

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