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La « Grande muraille verte » d’Afrique : le Sahel passe au vert !

La « Grande muraille verte » d’Afrique : le Sahel passe au vert !

En amont de la 4e édition du One Planet Summit, qui s’est déroulée à Paris en janvier dernier, une rencontre dédiée au projet de la « Grande muraille verte » en Afrique (GMV), a eu lieu le 11 janvier en visioconférence. L’environnement et l’écosystème du continent africain étaient au cœur des discussions.

One Planet Summit, une « diplomatie verte »

C’est en 2019, lors de la troisième édition du One Planet Summit à Nairobi au Kenya, que l’accent est mis sur l’Afrique en partant du constat suivant : « alors que l'Afrique n'est responsable que de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, 65 % de la population africaine est considérée comme directement touchée par le changement climatique ». 

Ainsi, le sommet 2019 a souligné le rôle de « l'Afrique comme partenaire mondial dans le domaine des solutions innovantes en matière d’écologie ». En 2020, l’édition parisienne était consacrée « aux enjeux de protection de la biodiversité » et d’importantes mesures ont été décidées : le projet de la « Grande muraille verte » en Afrique a reçu un investissement de 14,3 milliards de dollars, d’ici à 2025, « pour verdir le Sahel ». Ces fonds proviennent majoritairement des institutions internationales comme la Commission européenne, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, cette dernière devrait participer à hauteur de 6,5 milliards de dollars. 

Verdir le Sahara pour lutter contre la désertification

Figurant parmi l’un des plus grands projets écologiques au monde, la GMV est une initiative panafricaine mise en place pour lutter contre la désertification et le changement climatique dans onze pays africains : la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, l'Ethiopie, Érythrée et Djibouti. Le projet repose sur la construction d’une « muraille » de 8 000 km de long, de l’océan Atlantique à la mer Rouge et qui couvrirait 11,7 millions d’hectares. 

Parmi les principaux objectifs du projet se trouvent la restauration de 100 millions d’hectares de terres dégradées, à travers la plantation d’arbres et la création de 10 millions d’emplois verts, afin de contribuer à la transformation économique et écologique de la région, l’une des plus pauvres du monde. La GMV est, par conséquent, décrite comme « un programme phare » par les Nations Unies, qui soulignent que « l’Afrique […] démontre comment exploiter le pouvoir de la nature pour fournir, simultanément, des solutions politiques à des menaces environnementales multiples et complexes, telles que la dégradation des terres, la désertification, la sécheresse, le changement climatique, la perte de biodiversité, la pauvreté et l’insécurité alimentaire ». 

Un projet utopique ou une ambition réaliste ?

Malgré ces récents financements, le projet « vert » du Sahel n’avance pas au rythme espéré : un rapport commandé par la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification en septembre 2020 met en lumière que seulement « 4 millions d'hectares ont été réhabilités entre 2011 et 2019 ». Pour atteindre les objectifs fixés pour 2030, il faudrait restaurer « deux fois plus de terre chaque année ». Le rapport indique également qu’« un peu moins de 18 millions d’hectares sont en restauration, mais en dehors des zones strictes ». Pour Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, il y a une « cacophonie » dans la gouvernance du projet : « les investissements sont très en deçà des engagements pris et la dynamique est enrayée par les nombreux trafics et les problèmes sécuritaires ». 


Grâce à la GMV, de nombreux pays africains ont pris part à des projets environnementaux, contribuant à la mise en œuvre du « Cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020 ». Selon l’ONU, ces nouveaux financements donneront « l’impulsion nécessaire à la restauration des terres dégradées, à la sauvegarde de la diversité biologique, à la création d’emplois verts, et au renforcement de la résilience des communautés sahéliennes ». Un secrétariat a été mis en place pour « veiller à ce que les engagements soient respectés ». L’achèvement du projet est prévu au cours de la « Décennie sur la restauration des écosystèmes en 2030 », selon l’agenda onusien. Le défi reste donc immense.

Pour plus d’informations, consultez le site officiel de la Grande muraille verte, disponible ici.

Pour plus d’informations concernant le One planet summit, consultez la page officielle de l’Élysée disponible ici.
 

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