Nous le savons tous, les différences sont une force ! L’Afrique se caractérisant par son hétérogénéité … Il existe, par conséquent, plusieurs façons de fêter la nouvelle année sur le continent. Tour d’horizon – mais non-exhaustif en cette année si spéciale, des diverses célébrations du Nouvel An en Afrique.
En Afrique du Sud, on célèbre le Nouvel an avec d’innombrables fêtes partout dans le pays : concerts, défilés et feux d’artifice accompagnent les sud-africains vers la nouvelle année. Au Cap, le Victoria & Alfred Waterfront, où se situe le centre historique du port de la ville et qui est le site touristique du pays le plus visité, accueille chaque 31 décembre la plus grande fête du Nouvel An de l’Afrique du Sud, avec un magnifique défilé et un feu d’artifice grandiose. Particularité sud-africaine, un second Nouvel An est célébré, le 2 janvier, en hommage aux esclaves noirs qui ne pouvaient pas participer aux festivités réservées aux blancs. Nommé « Coon Carnival », « Carnaval noir », cet événement rassemble des millions de sud-africains dans les rues, où ils paradent maquillés et déguisés dans des costumes colorés et extravagants.
Au Nigéria, le 31 décembre est d’abord célébré en passant la journée avec ses amis et sa famille, en pratiquant diverses activités. Les nigérians partagent ensuite un repas traditionnel, composé de riz. Dans les villages, des événements sont organisés afin de divertir les citadins venus fêter ce jour avec leurs familles. Il est également commun de brûler de vieux pneus de voiture dans les rues, pour renvoyer le « mal » de l’année passée et mieux accueillir les « bons esprits » de la nouvelle année. La danse occupe aussi une place importante dans ces célébrations : chaque communauté dispose de son propre style de danse et organise des spectacles pour divertir familles et amis. Enfin, dans les campagnes, ont lieu des combats de lutte, où des hommes de communautés voisines s’affrontent, afin de représenter l’unité entre les villages.
Au Kenya et au Zimbabwe, la nouvelle année est rythmée par de grands événements musicaux. Au Kenya, a lieu le célèbre festival de musique « Kilifi New Year », qui s’étend sur trois jours, du 30 décembre au 2 janvier. Pour marquer la nouvelle année, une sculpture géante est incendiée pendant le festival et symbolise un nouveau départ ainsi qu’un « avenir radieux ». Au Zimbabwe, le « Vic Falls Carnival », qui dure également trois jours, réunit les plus grands noms de la musique africaine et propose des spectacles de danses traditionnelles.
Chaque année en Angola, au Mozambique et au Cap-Vert, les populations assistent à « La course de la Saint-Sylvestre », héritée de la colonisation portugaise et qui a lieu tous les 31 décembre ou les 1ers janvier. Véritable compétition sportive où de grands athlètes venus de toute l’Afrique s’affrontent, cet événement rassemble les populations pour fêter la nouvelle année. Aussi nommée « Le Bain de minuit de la Saint Sylvestre », il est de coutume de terminer la course en se jetant dans l’océan, pour se purifier de l’année passée.
En outre, dans les pays africains musulmans, le Nouvel An, plus connu sous le nom d’« Al-Hijra », ne se fête pas le 31 décembre mais au début du « Muharram », le premier mois du calendrier lunaire islamique. La date du Nouvel An islamique est déterminée chaque année en fonction des cycles lunaires et des changements par rapport au calendrier grégorien. Les musulmans célèbrent cette période en méditant et parfois, en jeûnant. Cependant, comme la plupart des pays musulmans utilisent le calendrier grégorien officiellement, le 31 décembre est célébré et le 1er janvier férié, comme en Tunisie, en Algérie et au Maroc.
Enfin, les pays africains reposant sur le calendrier copte fêtent la nouvelle année le 11 septembre. L’Éthiopie, qui utilise exclusivement ce calendrier, célèbre « Enkutatash » durant trois jours, au cours desquels des chants, des services religieux et des banquets sont organisés par les éthiopiens. Les familles brûlent ensuite des torches de bois sec devant leurs maisons et entrent dans la nouvelle année en chantant des hymnes. Le 11 septembre est, de ce fait, férié en Éthiopie. Concernant l’Égypte, elle utilise le calendrier grégorien comme calendrier civil et les égyptiens utilisent majoritairement le calendrier islamique à des fins religieuses. Cependant, les chrétiens coptes égyptiens fêtent la nouvelle année, à l’instar des éthiopiens, le 11 septembre. Appelée « Nayrouz », cette fête célèbre les martyrs et les confesseurs.
C’est avec un grand plaisir que nos articles vous ont accompagnés au cours de cette année 2020. Puisse 2021 nous apporter plus de sérénité, de retrouvailles sur le terrain et surtout la santé !
Morgan Philips Group et toute l’équipe Middle East & Africa vous souhaitent de belles fêtes de fin d’année !