Le constat du ralentissement des activités est sans appel en cette période de crise sanitaire, et la dernière allocution hier (28/11/2020) du Président de la République Française, Emmanuel Macron, risque de renforcer ce même constat. Selon une enquête réalisée par IDC, 54% des entreprises ont gelé certains projets en raison de la pandémie liée à la COVID-19.
Toutefois, et selon cette même étude, 92% des personnes décisionnaires voient en cette crise un bon argument et un bon moment pour accélérer leur transformation digitale. En effet, cette crise sans précédent a mis en lumière les écarts colossaux entre différents pays quant au niveau des infrastructures numériques, mais aussi des opportunités incroyables permettant d’avoir un impact durable.
À titre d’exemple, undp.org nous informe que des drones sont utilisés aux Maldives pour prévenir les catastrophes climatiques, que le Pérou utilise des données spatiales pour élaborer des plans de relance dans le secteur forestier, ou que le déploiement d’une crypto-monnaie au Liban permet de planter des arbres.
À l’heure où des infrastructures numériques sont nécessaires pour développer, à effet immédiat, les services de santé ou d’éducation, ainsi que les systèmes de paiement numérique par exemple, la mise en place des projets digitaux parait essentielle. Des projets, qui sont en majorité développés et financés par les DSI (bien qu’ils ne soient pas toujours les seuls décisionnaires), et qui ont donc toutes les raisons d’éclore en cette période.
Toutefois, l’effet pandémie et l’urgence de la situation ne suffisent pas toujours à débloquer l’ensemble des moyens. Les décisions budgétaires restent évidemment le frein numéro un quant au développement des projets. Une crise sanitaire qui met donc en lumière des nécessités et des opportunités, mais qui ne résout pas la question financière.
Une transformation numérique qui poursuit son petit bonhomme de chemin certes, mais qui croisent encore et toujours quelques embouteillages.