Il y a eu toutes ces nouveautés, ces opportunités auxquelles on ne s’attendait pas. D’abord le télétravail bien sûr, avec ce qu’il libérait de temps, de calme et de productivité. Mais aussi les facilités quotidiennes : les vidéos consultations des médecins pour dissiper les craintes ou renouveler des ordonnances en quelques minutes, les Click and Collect, les tutos et les cours en ligne ... Un autre monde nous est apparu. Il ne reviendra sans doute pas – on croise les doigts – mais il a laissé des traces.
Sur tous ces chamboulements s’est posé l’été : sa liberté retrouvée, ses vacances parfois cannibalisées par le boulot et ses départs à l’étranger reportés. Mais aussi le ciel bleu et l’apéro en terrasse sans masque et sans attestation dérogatoire de sortie. Un moment de réflexions supplémentaires pour préparer la rentrée. Maintenant, c’est le moment de s’appuyer dessus pour repartir du bon pied : pas forcément de la même façon qu’auparavant, mais avec une énergie retrouvée et de nouveaux objectifs.
On peut couver encore un peu notre syndrome de la cabane comme l’appellent les médias, ce repli sur soi, cette angoisse du déconfinement, que l’on prolonge au-delà du raisonnable, pour ne pas retrouver les autres, le paraître, l’inconnu. Mais quand même, le monde extérieur, il va falloir s’y recoller.
Alors pour cette rentrée, on fait le point sur nos attentes, et notamment sur notre nouvelle façon d’appréhender notre quotidien au travail.
Les impacts post-confinement sur la vie professionnelle
Le monde du travail n’avait jamais été si rapidement bouleversé. Depuis la mi-mars, nous avons expérimenté, contraints, des pratiques professionnelles inédites pour beaucoup, et notamment le télétravail. Pour nombre d’entre nous, cela a été l’occasion de réaliser que, oui, il est possible d’exercer son métier depuis son domicile, et qu’éviter les trajets ou passer plus de temps en famille a des effets positifs sur la qualité de vie. Mais cette expérience a aussi permis de se rendre compte que nos collègues nous manquaient, que les réunions en ligne ne vaudraient jamais les réunions en présentiel ou que l’absence de limite entre vie privée et vie professionnelle rendait notre quotidien plus épuisant encore.
Et pour les managers fanas du "présentiel" ne pas avoir un contrôle permanent sur leurs équipes, c’est un choc. Ce qu’on constate également, c’est que le télétravail révèle les tâches vraiment accomplies, parce qu'il n’y a plus de mises en scènes possibles pour faire croire que l’on travaille, comme quand on enchaîne les réunions et qu’on reste tard au bureau, toutes ces mascarades utilisées par certains pour faire croire qu’ils produisent grâce à leur seule présence physique. Le télétravail distingue les travailleurs efficaces des brasseurs de vent.
Quelles leçons tirer de cette expérience contrainte du télétravail ?
La première : de ne pas revenir en arrière. Cela ne signifie évidemment pas poursuivre le télétravail à 100%, privilégier les réunions virtuelles ou conserver automatiquement les nouveaux procédés mis en place pendant cette période. Mais plutôt repenser nos anciennes règles et habitudes (parfois archaïques). Cela signifie aussi ne plus refuser le télétravail par principe, comme le faisaient certains dirigeants. Mais aussi introduire durablement des outils et pratiques digitles qui facilitent le quotidien.
Même si cette crise est terrible, elle se présente comme l’occasion ou jamais de mettre fin à des pratiques qui ne correspondent plus à notre société et d’en instaurer de nouvelles. Car ces nouveaux modes de travail, plus flexibles, s’avèrent meilleurs à la fois pour la planète et pour notre équilibre personnel. Et donc par conclusion, meilleurs aussi pour les entreprises, qui ont tout à gagner à suivre cette direction.