Dans le cadre de ses activités de conseils, Charlotte Vitoux, Directrice Générale de Morgan Philips Suisse, a interviewé Eric Spielmann, Directeur des Ressources Humaines à l’Etat de Genève afin de recueillir son témoignage concernant la transformation digitale dans le secteur des ressources humaines.
En qualité d’actrice du changement, la fonction RH est également confrontée à de vrais enjeux de crédibilité. Elle se doit d’être exemplaire au sujet de sa propre transformation numérique. Elle doit appliquer à elle-même les principes qu’elle inculque quotidiennement à ses partenaires, sous peine de perdre en crédibilité et d’être mise à l’écart en tant que partenaire. Dans ce domaine, l’exemplarité est fondamentale.
Quels sont les conséquences de cet enjeu business sur les professionnels des RH ?
Les RH passent une grande partie de leur temps sur des tâches à faible valeur ajoutée et qui consomment un maximum de ressources. En ce sens, elles ont un enjeu majeur de digitalisation des fonctions administratives. En faisant le pas, elles pourront ainsi libérer du temps et des ressources afin de se consacrer à des tâches non seulement plus valorisantes, mais également à plus grande valeur ajoutée.
Quels freins percevez-vous et comment les lever ?
La fonction RH semble peu à l’aise avec les nouvelles technologies et, de ce fait, reste malheureusement en retrait et peu visible. Elle doit désormais y porter de l’intérêt et monter en compétences dans ce domaine. Pour avoir un véritable impact sur les transformations digitales, les DRH doivent comprendre qu’il est primordial d’intégrer dans leurs équipes des personnes qui ont la capacité de gérer la technologie du cloud et ses multitudes de données, tout en étant capables de faire le lien entre ces données et la réalité des descriptifs de postes et les processus RH classiques vécus. Les DRH doivent changer de paradigme et être prêts à intégrer ces nouveaux types de profils et ces nouvelles compétences au sein de l’équipe.